Pourquoi tu n’as plus tes règles 🩸

L’absence de règles, aussi appelée aménorrhée, est une situation qui peut inquiéter de nombreuses femmes. Si elle n’est pas une maladie en soi, elle est souvent le signe que quelque chose perturbe l’équilibre hormonal du corps. Cet article explore les causes principales de l’aménorrhée, les signes associés à surveiller, et les solutions pour soutenir votre santé de manière naturelle.

Qu’est-ce que l’aménorrhée ?

L’aménorrhée désigne l’absence de menstruations et peut se manifester de deux façons :

  • Aménorrhée primaire : Aucune règle n’est apparue après 16 ans. Ce cas peut être lié à des anomalies anatomiques, génétiques ou hormonales.

  • Aménorrhée secondaire : Disparition des règles pendant au moins 3 mois chez une femme qui avait des cycles réguliers auparavant.

L’absence de règles est souvent due à un déséquilibre dans l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien, qui contrôle les hormones reproductives.

Les principales causes de l’absence de règles

1. Le stress et la charge mentale

Le stress chronique et la charge mentale élevée peuvent déséquilibrer l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien. Lorsque le corps perçoit un danger, il favorise la production de cortisol pour survivre, au détriment des hormones de reproduction. Cette "priorité" hormonale est un mécanisme naturel de protection, mais à long terme, elle peut entraîner une aménorrhée.

Pourquoi cela arrive-t-il ?
Le cortisol agit comme un frein sur l’hypothalamus, réduisant la libération de GnRH, une hormone clé pour l’ovulation. En parallèle, le stress peut augmenter la prolactine, qui bloque également l’ovulation.

Signes associés :

  • Fatigue chronique, insomnie.

  • Sensation d’être débordée ou irritabilité.

  • Troubles digestifs comme les ballonnements ou les nausées.

Solutions :

  • Intégrer des exercices de relaxation comme le yoga ou la méditation.

  • Soutenir les glandes surrénales avec des plantes adaptogènes comme l’ashwagandha ou la rhodiole (en fonction de votre état).

  • Réguler le rythme de vie : alimentation équilibrée, sommeil réparateur, moments de déconnexion.


2. Les troubles de la thyroïde

La thyroïde influence de nombreux systèmes, y compris le cycle menstruel. Une hypothyroïdie ralentit le métabolisme, affecte la production de GnRH et diminue la conversion de T4 en T3, entraînant une ovulation irrégulière. L’hyperthyroïdie, quant à elle, peut perturber le cycle en augmentant les niveaux d’hormones thyroïdiennes, ce qui interfère avec les ovaires.

Pourquoi cela arrive-t-il ?
Les hormones thyroïdiennes sont impliquées dans la régulation de l’énergie et de la reproduction. En cas de dysfonctionnement, le corps peut prioriser d’autres fonctions vitales au détriment de la fertilité.

Signes associés :

  • Hypothyroïdie : frilosité, fatigue, prise de poids, constipation.

  • Hyperthyroïdie : nervosité, perte de poids, palpitations, diarrhées.

Solutions :

  • Effectuer un bilan complet : TSH, T3 libre, T4 libre, anticorps anti-TPO.

  • Adapter l’apport en micronutriments (zinc, sélénium, oméga-3).

  • Soutenir le microbiote intestinal pour améliorer la fonction thyroïdienne.


3. Le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques)

Le SOPK est une cause fréquente d’aménorrhée. Ce trouble hormonal entraîne une production excessive d’androgènes (hormones masculines) et une résistance à l’insuline, ce qui perturbe l’ovulation. Les ovules, bloqués dans leur maturation, s’accumulent dans les ovaires sous forme de follicules (mal nommés « kystes »).

Pourquoi cela arrive-t-il ?
La résistance à l’insuline joue un rôle clé dans le SOPK. Elle stimule la production d’androgènes par les ovaires, inhibe la maturation des follicules, et peut perturber les cycles.

Signes associés :

  • Cycles longs ou absence de règles.

  • Acné persistante, surtout sur le bas du visage.

  • Pilosité excessive (hirsutisme), parfois chute de cheveux.

  • Prise de poids, surtout autour de l’abdomen.

Solutions :

  • Réguler la glycémie avec des repas riches en fibres, protéines, et pauvres en sucres rapides (féculents).

  • Compléments adaptés : inositol (pour l’insuline), oméga-3 (pour l’inflammation), magnésium.

  • Activité physique régulière pour améliorer la sensibilité à l’insuline.


4. L’hyperprolactinémie

Un taux élevé de prolactine (l’hormone de l’allaitement) peut bloquer l’ovulation. Elle est souvent causée par le stress, certains médicaments, ou une tumeur bénigne de l’hypophyse (adénome).

Pourquoi cela arrive-t-il ?
La prolactine inhibe la sécrétion de GnRH, perturbant ainsi le cycle menstruel. Cela peut être un mécanisme normal (comme lors de l’allaitement), mais en dehors de ce contexte, elle nécessite une exploration.

Signes associés :

  • Écoulements mammaires (galactorrhée).

  • Diminution de la libido.

  • Parfois maux de tête ou troubles de la vision (en cas d’adénome important).

Solutions :

  • Faire doser la prolactine pour confirmer.

  • Réduire le stress (respiration, yoga).

  • Explorer les causes mécaniques ou pathologiques avec un professionnel de santé.


5. La dysbiose intestinale

Un microbiote déséquilibré peut provoquer une inflammation systémique, perturber la détoxification hépatique des œstrogènes et affecter l’axe hormonal.

Pourquoi cela arrive-t-il ?
Les bactéries intestinales sont impliquées dans l’élimination des œstrogènes usés via les selles. En cas de déséquilibre (dysbiose), ces œstrogènes peuvent être réabsorbés, augmentant le risque de déséquilibres hormonaux.

Signes associés :

  • Ballonnements, gaz fréquents.

  • Douleurs abdominales ou alternance diarrhées/constipation.

  • Fatigue inexpliquée.

Solutions :

  • Cure de probiotiques spécifiques (comme Lactobacillus et Bifidobacterium).

  • Soutenir l’intestin avec de la glutamine et une alimentation anti-inflammatoire.

  • Envisager une cure d’huiles essentielles (comme l’origan) sous supervision.


6. L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP)

L’IOP correspond à l’arrêt prématuré de la fonction ovarienne avant 40 ans. Elle peut être liée à des facteurs génétiques, auto-immuns, ou environnementaux.

Pourquoi cela arrive-t-il ?
Les ovaires cessent de produire des ovocytes et des hormones comme l’œstradiol. Ce phénomène peut être graduel ou soudain, et nécessite un bilan approfondi pour en identifier la cause.

Signes associés :

  • Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes.

  • Sécheresse vaginale, douleurs articulaires.

  • Troubles de l’humeur ou de la concentration.

Solutions :

  • Soutenir le corps avec des antioxydants (vitamines C et E, CoQ10).

  • Explorer les causes auto-immunes ou génétiques.


Comprendre pourquoi tes règles sont absentes est crucial pour adapter la prise en charge. L’aménorrhée est souvent réversible si la cause est identifiée et traitée. Chaque piste offre des solutions spécifiques, qu’il s’agisse de gestion du stress, de rééquilibrage du microbiote, ou de soutien hormonal.

Ton corps t’envoie des signaux : prends le temps de les écouter et de les comprendre. Et si tu veux être accompagnée dans ta démarche, c’est par ici que ça se passe

Conclusion

L’aménorrhée peut avoir des origines multiples, allant de troubles hormonaux à des déséquilibres digestifs. Plutôt que de vous focaliser sur l’absence de règles, adoptez une approche globale pour rétablir l’harmonie. Que vous souhaitiez concevoir un enfant ou simplement mieux vivre votre cycle, un accompagnement personnalisé peut faire la différence.

Si tu as des questions, n’hésite pas à les déposer dans la partie commentaire ou à m’écrire en DM sur Instagram :)

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