Progestérone bio identique ou plantes progesterone-like ?

Il existe 2 façons de se supplémenter en progestérone - je parle ici de supplémentation et non de régulation complète du déficit en progestérone car c'est un tout autre et vaste sujet 🙃 - :

- Prendre des plantes à action progesterone-like (Alchémille, Gattillier, Pommier, Yam)

- Prendre des hormones bio identiques, qui sont des médicaments sous ordonnance (Utrogestan, et son équivalent générique Progestan).

Le Duphaston n'est pas de la progestérone bio identique mais de la progésterone synthètique, son action est donc différente et je ne l'aborderai pas ici.

Je vais partir de mon expérience pour te permettre de mieux comprendre. Pour te donner un peu de contexte, je ne prends plus de médicaments depuis plus de 10 ans et depuis que je me suis formée dans les plantes il y a 3 ans. Aujourd’hui, je me soigne et me soutiens uniquement par des remèdes de phyto. Donc depuis le début de nos essais bébé je perpétuais cette règle, et je ne voulais pas utiliser d'hormones pour moi.

Ce que j’ai fait jusqu’à maintenant

Je me soutenais avec de l'alchémille et du pommier et j'ai aussi pris du gattilier sur plusieurs cycles. Pourtant je ne réussissais pas à garder les embryons au chaud (4 arrets de grossesse précoce) et je saignais toujours en fin de cycle (spottings). Et puis mon cycle s'est surtout dégradé après un enième arrêt de grossesse, mes règles sont devenues très douloureuses, j'ai eu un SPM (je n'en avais pas avant hormis ces spottings) avec des seins hyper douloureux, du spotting, de l'irritabilité et une grande fatigue.

Et puis j'ai entendu le Dr Stéphane Résimont, medecin fonctionnel belge évoquer l'efficacité supérieur des hormones bio identiques par rapport aux plantes progestérone like et ça m'a fait réfléchir. J'étais déjà dans la démarche de travailler en profondeur sur mon cycle, en cherchant les blocages et en améliorant le fonctionnement globale de mon cycle et de mes hormones et donc j'étais déjà en remise en question de l'apport suffisant des plantes sur mon cycle. Son discours est venu confirmé ma pensée, en plus des retours que j'avais de mes clientes 🤔.

Mes expérimentations

Du coup j'ai expérimenté sur plusieurs cycles, avec une prise orale, vaginale avec ou sans les plantes en plus, la prise de progestérone bio identique. Et j'ai vu la différence !

La supplémentation en hormone bio identique a permis de :

✷ contre balancer mon excès relatif d'oestrogènes (relatif parce que mes oestrogènes sont faibles mais la progestérone étant encore plus faible, ils sont trop présent par rapport au ratio bénéfique oestrogènes/progestérone). Ca a donné des règles moins abondantes et beaucoup moins douloureuses, et peu voire une disparition des douleurs aux seins.

✷ apporter suffisament de progestérone dans mon cycle. Je n'ai quasiment pas eu de spottings, plus du tout de fatigue et d'irritabilité.

Ce que j'ai noté en pratique 📝:

→ combiner plantes et hormones est l'idéal pour moi (je prends du progestan + de l'alchémille),

→ une prise orale de progestan est bien moins efficace qu'une prise vaginale,

→ si les symptômes persistent (SPM, maux de seins, irritabilité …) il faut réajuster le dosage,

→ une bonne flore est importante car on vient beaucoup la perturber avec l'insertion des ovules en intravaginale.

Ça ne veut pas dire que les plantes progestérone like ne sont pas efficaces seules, loin de là ! Beaucoup de grossesses de femmes que j'accompagne ont démarrées grâce à la prise de ces plantes et elles ont fait des merveilles. Mais dans certains cas, elles ne sont pas assez puissantes pour soutenir notre cycle.

Ma conclusion

Ce qu’il faut surtout retenir, c'est qu'une supplémentation à l'aveugle - sans analyses biologiques et sans compréhension de son cycle et de son fonctionnement, ne vas pas soutenir profondément notre corps, ni garantir une grossesse. Et la prise de progestérone que ce soit à travers les plantes et/où avec les hormones bio identiques ne suffiront jamais à rééquilibrer profondément notre cycle. Elles sont là pour permettre de soulager notre quotidien et de soutenir si une grossesse vient à démarrer, en attendant de travailler sur les causes de ce manque : stress, burn out, déficit de fer, troubles thyroidiens, mauvaise ovulation …