Comprendre les troubles hormonaux féminins et leurs symptômes
Les troubles hormonaux chez les femmes, c’est quelque chose de plus courant qu’on ne le pense. Et pourtant, on en parle assez peu. Souvent, les symptômes sont minimisés, mis sur le compte du stress ou de la fatigue. L’objectif de cet article, c’est justement de t’aider à mieux comprendre ce qui se passe dans ton corps, pourquoi les hormones peuvent se dérégler, comment repérer les signes, et surtout, ce que tu peux faire pour retrouver un équilibre hormonal plus serein.
C’est quoi un trouble hormonal exactement ?
En fait, il s’agit d’un déséquilibre dans la production ou le fonctionnement des hormones. Ces petites substances, produites par les glandes endocrines (comme les ovaires, la thyroïde, les surrénales…), sont essentielles à plein de fonctions dans le corps : la croissance, le sommeil, l’humeur, le métabolisme, la reproduction, etc.
Chez les femmes, ce sont surtout les hormones sexuelles – les œstrogènes, la progestérone, et un peu de testostérone – qui influencent le cycle, la fertilité, l’humeur, le poids, et même la peau. Un dérèglement hormonal peut vraiment impacter toute la vie.
Qu’est-ce qui peut causer un dérèglement hormonal ?
Les causes sont nombreuses et souvent entremêlées. Voici les plus fréquentes :
Le stress, surtout s’il est chronique, a un gros impact sur les glandes surrénales, qui fabriquent le cortisol.
Une alimentation déséquilibrée, pauvre en nutriments et riche en produits ultra-transformés.
Des troubles digestifs, qui perturbent l’absorption des vitamines et minéraux essentiels à la production hormonale.
Certains médicaments, ou encore les perturbateurs endocriniens (dans les plastiques, les cosmétiques, etc.).
Des maladies hormonales comme le SOPK, l’endométriose ou un dérèglement de la thyroïde.
Et tout ça peut arriver à différents moments de la vie : à la puberté, après une grossesse, au moment de la ménopause… ou même sans événement particulier.
Le stress, ce grand perturbateur
Le stress a un effet domino sur les hormones. Quand il est présent en continu, le corps fabrique beaucoup de cortisol, et pour ça, il va puiser dans les mêmes ressources que pour fabriquer la progestérone. Résultat ? Un déséquilibre qui peut provoquer des règles douloureuses, un SPM amplifié, une prise de poids au niveau du ventre, des troubles du sommeil ou encore de l’irritabilité.
Ce que tu manges joue un rôle essentiel
L’alimentation influence directement la production hormonale. Si tu manges principalement des plats industriels, trop sucrés ou trop gras, ton corps va avoir du mal à produire des hormones de qualité.
À l’inverse, en privilégiant une alimentation variée, riche en légumes, en bonnes graisses (comme les oméga-3), en protéines, en fibres, en vitamines et minéraux, tu soutiens naturellement ton équilibre hormonal. Certaines plantes, comme le brocoli, les graines de lin ou même un peu de soja (non transformé) peuvent aussi aider à mieux métaboliser les œstrogènes.
Ton cycle en dit long sur tes hormones
Le cycle menstruel, c’est un vrai baromètre de ce qui se passe dans ton corps. Si tout va bien, les différentes phases du cycle s’enchaînent harmonieusement. Mais si quelque chose cloche, tu peux le repérer à travers :
Des règles très douloureuses ou très abondantes,
Une ovulation absente ou tardive,
Des spottings (petits saignements souvent marrons) en dehors des règles,
Des seins tendus, des migraines, de l’irritabilité…
Un cycle irrégulier ou des douleurs à chaque cycle ne sont pas « normales ». Ce sont souvent des signes d’un déséquilibre hormonal.
Comment savoir si tes hormones sont déréglées ?
Les symptômes peuvent varier d’une femme à l’autre, mais certains reviennent souvent :
Fatigue qui ne passe pas,
Problèmes de sommeil,
Baisse de libido,
Humeur en dents de scie,
Prise de poids, surtout au niveau du ventre,
Perte de cheveux ou peau qui change,
Règles irrégulières ou absentes,
Bouffées de chaleur (en périménopause ou ménopause),
Migraines, anxiété, difficulté à se concentrer…
Ton corps envoie des signaux. Le tout, c’est de les écouter et de ne pas les minimiser.
Le lien entre hormones et poids
Quand les hormones sont déréglées, le métabolisme ralentit. Résultat : le corps stocke plus facilement, surtout au niveau abdominal, et la perte de poids devient plus difficile. C’est parfois frustrant, surtout quand on fait déjà attention à ce qu’on mange.
Un excès d’œstrogènes, un taux élevé de cortisol ou une baisse de progestérone peuvent tous jouer un rôle.
Les hormones jouent aussi sur la santé mentale
Tu t’es déjà sentie au fond du trou sans trop comprendre pourquoi, juste avant tes règles ? Là encore c’est un signe que les hormones te jouent des tours. Les hormones sexuelles participent à l’équilibre de l’humeur. Quand leur taux varie trop fortement, on peut se sentir plus fragile émotionnellement.
Dans certains cas, cela peut aller jusqu’à l’anxiété, la dépression (notamment après un accouchement ou à la ménopause), des problèmes de mémoire ou de concentration.
Comment diagnostiquer tes troubles hormonaux féminins ?
La première étape, c’est de bien observer ton corps et tes ressentis. Si tu sens que quelque chose cloche, n’hésite pas à en parler à un·e professionnel·le de santé. Il ou elle pourra te proposer un bilan hormonal adapté.
Quels tests faire pour comprendre tes troubles hormonaux ?
Souvent, les analyses sont faites à des moments précis du cycle (par exemple entre J2 et J5, ou en deuxième partie de cycle). On peut mesurer :
FSH, LH,
Œstradiol, progestérone, (au début du cycle mais aussi après l’ovulation)
Cortisol,
Hormones thyroïdiennes (TSH, T3, T4),
Prolactine,
Testostérone, Sulfate de DHEA…
D’autres examens peuvent être utiles selon les cas : échographie, test salivaire, etc.
Quelles solutions pour retrouver un équilibre hormonal ?
Les solutions naturelles
Plutôt que de masquer les symptômes avec des traitements standards, l'idée ici est d'aider ton corps à retrouver sa fonction naturelle, à son rythme. Il existe de nombreux soutiens naturels, à commencer par les plantes :
Le gattilier, souvent utilisé pour réguler les cycles et soutenir la production de progestérone,
L’achillée, connues pour son effet positif sur les douleurs de règles et les cycles irréguliers,
Le shatavari, une plante ayurvédique qui nourrit l’équilibre hormonal féminin,
Et en cas de stress chronique, des plantes adaptogènes comme la rhodiola ou l’ashwagandha peuvent aider à apaiser le système nerveux, sans l’épuiser.
La micronutrition est aussi une alliée précieuse. Un bon équilibre en zinc, magnésium, oméga-3, vitamines B et D joue un rôle essentiel dans la régulation des hormones. Si ton organisme manque de certains nutriments, il peut avoir du mal à produire les hormones dont tu as besoin.
Tout cela fonctionne encore mieux quand c’est intégré dans un quotidien plus doux, où ton corps a de l’espace pour respirer, se reposer, digérer et se réparer. Il ne s’agit pas de tout changer d’un coup, mais de commencer par une petite chose, puis une autre. Et d’observer ce qui te fait du bien, tout simplement.
→ Si tu te sens concernée par un manque de progestérone et/ou que tu essayes de concevoir, je t'invite à lire aussi cet article complémentaire : Optimiser sa progestérone pour tomber enceinte. Tu y trouveras des conseils concrets pour soutenir cette hormone clé du cycle et de la fertilité.
Revoir son mode de vie
Changer quelques habitudes peut faire une vraie différence :
Dormir suffisamment et avoir un sommeil de qualité,
Réduire le stress avec du yoga, de la méditation, de la respiration, de la thérapie,
Bouger un peu chaque jour,
Limiter les perturbateurs endocriniens (plastiques, cosmétiques conventionnels),
Manger mieux, plus simplement, avec des aliments frais et variés.
Et en prévention ?
Observer ton cycle, noter ce qui revient chaque mois, adapter ton alimentation et ton rythme de vie selon les phases du cycle… tout ça aide ton corps à rester en équilibre.
Le rôle du mouvement et du bien-être
Le sport aide à réguler le stress, soutient la détox du foie et booste les endorphines. Pas besoin d’en faire trop : la marche, le yoga, le pilates, ce sont déjà d’excellentes pratiques. L’idée, c’est de bouger avec plaisir, pas de se mettre la pression.
Et puis, le bien-être ne se résume pas à une routine parfaite. C’est aussi prendre soin de tes émotions, de ton rythme, de ton environnement, de tes relations. Ton corps fonctionne mieux quand tu te sens bien dans ta vie.
En résumé, un dérèglement hormonal, ce n’est pas une fatalité. En comprenant ce qu’il se passe dans ton corps, tu peux agir concrètement. Prendre soin de toi, c’est reprendre les rênes de ta santé. Et tu verras, petit à petit, ton corps te le rendra.